Au revoir MAURICE SENDAK !

Je l'ai découvert petite avec mon père. Les textes étaient en anglais et il me lisait l'histoire en traduisant, ce qui ajoutait encore au charme particulier de ces histoires. J'adore les personnages de Sendak, leur façon de penser et de s'exprimer. J'aime leur sérieux, leur détermination en même temps que leur fantaisie poétique et drôle. Chez Sendak, l'imaginaire se mêle au quotidien de façon tout à fait naturelle. L'irrationnel fait irruption sans que les personnages s'en étonnent, en leur permettant de poursuivre leur chemin et leurs réflexions de façon très autonome. Il n'y a pratiquement pas d'adultes dans le monde de Sendak, ou plutôt, ils sont là, mais un peu à part, en dehors de l'aventure dont ils sont souvent le point de départ ou l'arrivée.
Il s'en dégage un sentiment de liberté et une impression rassurante en même temps, exactement comme quand on joue, enfant, avec les parents à côté. 
Quelques uns de mes préférés :








Il nous faisait survoler la ville endormie dans Cuisine de nuit. L'Américain Maurice Sendak, un des plus grands auteurs et illustrateurs jeunesse du siècle, est décédé mardi. Né à Brooklyn en 1928, ce créateur, édité en France par l'Ecole des Loisirs a ouvert le champ de la littérature jeunesse, explorant avec liberté le monde de l'imaginaire et des terreurs enfantines. Il connaîtra un succès international avec Max et les Maximonstres (photo), publié en 1963 et adapté au cinéma. La romancière Agnès Desarthe, qui avait notamment traduit sa Petite bibliothèque, soulignait pour 20 Minutes « sa manière subtile de s'adresser aux enfants, en posant des questions, en utilisant l'inexpliqué ». ( 20 minutes 9 mai 2012 )